La fureur de nos cités est ce qu’elle est, laide
et incontrôlée. Mais nous savions tous que ces émeutes allaient
survenir. La grande-Bretagne a dissimulé ses problèmes sociaux pendant
des décennies, les encerclant d’un brutal cordon de policiers. Les aides
sociales sont supprimées, les centres d’assistance sociale fermés, et
les loyers augmentent ainsi que le chômage. Les gens qui eurent toujours
très peu n’ont plus rien à présent, plus rien à perdre.
Et même quand les grands de ce monde et les bons sont avertis, avec l’intox flagrante que constitue le cas Mark Duggan [1], les médias et les politiciens seraient restés aussi silencieux que s’il n’y avait eu qu’une manifestation silencieuse devant un poste de police. Il semble que c’est uniquement quand les gens se rebellent dans les rues que les médias se sentent obligés de leur donner une couverture médiatique à tout prix - et ils parlent alors seulement des éléments anti-sociaux, des gens qui blesseront n’importe qui, et jamais des gens qui se saisissent un peu de la richesse qu’ils peuvent parce qu’il n’y a aucune chance de le faire autrement.
On ne nous explique pas pourquoi les incendiaires, les agresseurs et les gangs sont ce qu’ils sont ou pourquoi les cités sont ce qu’elles sont, ni ce qui pourrait être fait pour eux pas seulement aujourd’hui, mais aussi demain et dans les années à venir. Ces problèmes existent depuis aussi longtemps qu’on s’en souvienne. Ils ont conduit aux émeutes des années quatre-vingt et quatre vingt-dix - et les choses empirent.
Toute notre société est basée sur l’adoration de la richesse et l’exploitation des pauvres ; si les gens choisissent de riposter et de prendre des biens chez Argos ou Lidl, nous ne condamnerons pas cela. Mais brûler des boutiques avec des logements à l’étage, commettre des agressions... constituent une attaque contre les nôtres et l’on doit s’y opposer car le résultat final est le même que lorsque nous laissons n’importe qui nous exploiter et nous diviser - nous sommes tous perdants. Nous disons : ciblez les riches, les patrons et les politiciens. Ils ne se sont pas souciés de Hackney ni de Lewisham hier, ils ne s’en soucieront pas demain. Les politiciens parlent déjà de la crise économique - ils veulent juste une fois de plus tirer le rideau sur les problèmes et qualifier ceci de "faits criminels insensés". Les riches réclament davantage de fusils dans les cités - ils déclencheraient avec joie une guerre civile avec nous au milieu. Ne les laissez pas s’en tirer avec cela !
Nous devons nous unir et commencer à nous organiser pour faire reculer ces gens, pour construire un monde où nous autogérerons notre société sans patron, ni propriétaires, ni charge policière à la matraque. Le coup d’envoi n’est qu’un début. Nous devons aller plus loin. Nous devons nous organiser et récupérer le monde qui nous a été volé.
Tract distribué par la Solfed à Londres en Août 2011
Traduit par le SIA32 / CNT-AIT
Et même quand les grands de ce monde et les bons sont avertis, avec l’intox flagrante que constitue le cas Mark Duggan [1], les médias et les politiciens seraient restés aussi silencieux que s’il n’y avait eu qu’une manifestation silencieuse devant un poste de police. Il semble que c’est uniquement quand les gens se rebellent dans les rues que les médias se sentent obligés de leur donner une couverture médiatique à tout prix - et ils parlent alors seulement des éléments anti-sociaux, des gens qui blesseront n’importe qui, et jamais des gens qui se saisissent un peu de la richesse qu’ils peuvent parce qu’il n’y a aucune chance de le faire autrement.
On ne nous explique pas pourquoi les incendiaires, les agresseurs et les gangs sont ce qu’ils sont ou pourquoi les cités sont ce qu’elles sont, ni ce qui pourrait être fait pour eux pas seulement aujourd’hui, mais aussi demain et dans les années à venir. Ces problèmes existent depuis aussi longtemps qu’on s’en souvienne. Ils ont conduit aux émeutes des années quatre-vingt et quatre vingt-dix - et les choses empirent.
Le point de vue anarchiste
Il ne devrait donc pas y avoir de surprise à ce que des gens vivant une existence de pauvreté et de violence soient enfin partis en guerre, à ce que des gens pillent les écrans de télé à plasma qui paieront deux mois de loyer. Pour beaucoup, c’est la seule occasion de bénéficier d’une miette de redistribution économique quand les emplois disparaissent et que les riches accaparent tout.Toute notre société est basée sur l’adoration de la richesse et l’exploitation des pauvres ; si les gens choisissent de riposter et de prendre des biens chez Argos ou Lidl, nous ne condamnerons pas cela. Mais brûler des boutiques avec des logements à l’étage, commettre des agressions... constituent une attaque contre les nôtres et l’on doit s’y opposer car le résultat final est le même que lorsque nous laissons n’importe qui nous exploiter et nous diviser - nous sommes tous perdants. Nous disons : ciblez les riches, les patrons et les politiciens. Ils ne se sont pas souciés de Hackney ni de Lewisham hier, ils ne s’en soucieront pas demain. Les politiciens parlent déjà de la crise économique - ils veulent juste une fois de plus tirer le rideau sur les problèmes et qualifier ceci de "faits criminels insensés". Les riches réclament davantage de fusils dans les cités - ils déclencheraient avec joie une guerre civile avec nous au milieu. Ne les laissez pas s’en tirer avec cela !
Nous devons nous unir et commencer à nous organiser pour faire reculer ces gens, pour construire un monde où nous autogérerons notre société sans patron, ni propriétaires, ni charge policière à la matraque. Le coup d’envoi n’est qu’un début. Nous devons aller plus loin. Nous devons nous organiser et récupérer le monde qui nous a été volé.
Tract distribué par la Solfed à Londres en Août 2011
Traduit par le SIA32 / CNT-AIT
Voir en ligne : The Riots- Not just ‘’Mindless Violence’’
Notes
[1] Ndt : Mark Duggan était un jeune homme de 29 ans, père de famille. Il a été tué par la Police à Tottenham le 4 août 2011, ce qui a déclenché les émeutes. Dans leur grand respect dû aux défunts, les médias réactionnaires ont rappelé son casier judiciaire, montrant leur nostalgie de la peine capitale, et leur peu d’estime du Droit qui ne la prévoit pas, quand ils se montrent tâtillons pour punir le pillard voleur d’électroménager au nom du Droit de la Propriétéaitinfos.free.fr
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