Solidarité aux travailleurs en lutte d'EULEN-ABB de Cordoue

A l'appel de la CNT-AIT espagnole, des militants de la CNT-AIT de Caen ont participé ce vendredi 17 février à la journée internationale d'action de solidarité aux travailleurs en lutte d'EULEN-ABB de Cordoue. Un piquet s'est tenu devant une des agences Adecco de la ville, permettant d'informer les intérimaires et passants sur la lutte en cours. Le tract ci-dessous a été diffusé.

Adecco : briseur de grève

A Cordoue, en Espagne, 34 intérimaires qui travaillent depuis des années dans une usine de la multinationale ABB sont menacés de licenciement pour avoir exigé la pérennité de leur poste et les mêmes droits que leurs collègues.

Après s'être organisés en syndicats, ils ont décidé de se mettre en grève illimitée le 28 novembre 2011. La direction de l'usine est d'abord restée silencieuse puis a décidé de les remplacer par du personnel fourni par Adecco, brisant ainsi le droit de grève.

Permettre à des entreprises d'externaliser la main d'oeuvre, c'est à dire répondre aux besoins des patrons qui ne veulent pas trop payer ou qui ne veulent pas avoir d'obligations réelles pour leurs travailleurs, c'est le métier des agences d'intérim. Mais cette division entre les travailleurs finit par dégrader les conditions de travail de tous, voire même menacer l'avenir des emplois : lutter pour l'égalité des droits, la sécurité de l'emploi et un travail décent, lutter contre la politique antisyndicale et la violation des droit les plus fondamentaux doit donc être l'affaire de tous.

Après plus de soixante jours de grève et 34 lettres de licenciement, la lutte se poursuit. Début février, 300 personnes ont manifesté dans les rues de Cordoue pour affirmer leur soutien à cette lutte et dénoncer les pratiques des multinationales ABB et ADECCO. En Europe (Espagne, Pologne, Slovaquie, Angleterre, France, Allemagne, Portugal...) et jusqu'en Argentine, les sections de l'Association Internationale des Travailleurs se sont également mobilisées afin d'exprimer leur solidarité aux 34 grévistes.

Aujourd'hui, vendredi 17 février 2012, les sections de l'AIT s'organisent pour une journée internationale de solidarité. Comme nous l'avons fait en 2010 devant Startpeople, autre multinationale du travail précaire qui avait licencié une militante espagnole de notre association, nous sommes présents ici pour faire connaître cette lutte et la complicité que des multinationales entretiennent entre elles dans l'asservissement des travailleurs.

A l'instar des 34 intérimaires de Cordoue, du soutien de la population de cette ville et des preuves de solidarité internationale, c'est par la grève et la mobilisation de toutes et tous, par l'action directe, que nous apprendrons à résister.

LE CAPITALISME NE CONNAIT PAS DE FRONTIERE, LA SOLIDARITE NON PLUS

CNT-­AIT
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