Le 19 décembre 2011, la société pharmaceutique Roche a licencié sans donner de raison un activiste de l’Union des Syndicalistes de Pologne. L’ordre a été donné directement au bureau central de la société, en Suisse. L’employé a du immédiatement quitter le lieu de travail et aucune raison n’a été donnée en forme écrite.
Le licenciement est survenu juste après la publication dans la presse de plusieurs articles sur l’activité sociale du travailleur licencié. Étant donné le manque de raisons convaincantes du licenciement, il apparaît que cette décision était liée à l’activité au sein de la ZSP.
Notre compagnon lutte non seulement pour retrouver son ancien poste de travail, mais aussi pour la reconnaissance de son statut en tant que travailleur et le paiement de toutes les cotisations qui lui sont dues. Le travail sans contrat de travail fixe est une pratique quotidienne à Roche Pologne. Le travailleur licencié aurait été dû être le dernier embauché avec un contrat permanent par la société.
Roche emploie un bon nombre de travailleurs sur contrats à court terme, et un nombre aussi important de travailleurs qui ne possèdent pas des liens formels avec la société, par exemple étant des auto-enterpreneurs factices. Les travailleurs fondent leurs propres entreprises et facturent Roche à travers des intermédiaires externes. Tout cela sert Roche pour éviter de payer les congés payés, congés de maladie, de maternité, ainsi que la sécurité sociale et indemnités de licenciement.
En même temps, dans les années 2010-2011, Roche a reçu des subventions généreuses de la part du gouvernement polonais à fin de « créer des postes de travail ».
L’Union des Syndicalistes de Pologne annonce la lutte pour la réintégration de l’employé licencié et la reconnaissance de son statut d’employé, ainsi qu’une campagne d’information destinée au public et aux employés, concernant les droits des travailleurs qui se trouvent dans ces circonstances. Bien que l’emploi informel est un problème énorme en Pologne, les syndicats ne s’occupent pas du problème de l’auto-entreprenariat factice, bien que cette catégorie d’employés est discriminée de beaucoup de façons.
La Pologne est un leader parmi les pays de l’Union Européenne en ce qui concerne le nombre de personnes employées sur contrats dits « de poubelle ». Un gain de 40% a été constaté en 2011 dans le nombre d’embauchés par les agences de travail temporaire. Le pourcentage des employés à moins de 30 ans qui sont employés sur des contrats fixes atteint à peine 20%. Et les statistiques ci-dessus ne comprennent même pas les auto-entrepreneurs factices, qui comptent en tant que « entreprises » . Il est estimé, que le nombre « d’entrepreneurs » en Pologne est le plus élevé en Europe.
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