Premier Mai 2012 : Contre les Mesures
d’Austérité Capitalistes, l’Exploitation et l’Oppression-pour
l’Auto-Emancipation des Travailleurs euses !
Cette année le 1e Mai a une signification spéciale puisqu’il marque le 125e Anniversaire du meurtre des Martyrs d’Haymarket par le gouvernement des Etats-Unis en 1887. En 1886 une campagne internationale fut lancée pour obtenir la journée de 8 heures. Dans le cadre de cette campagne, une grève fut appelée à Chicago le 1e Mai 1886. Le 4 mai, lors d’une manifestation appelée en soutien à la grève, une bombe provocatrice explosa. L’État chercha à rendre coupable les anarchistes qui avaient été au premier plan de la campagne.
Le gouvernement arrêta 8 anarchistes, Parsons, Fischer, Engel, Spies, Lingg, Schwab, Neebe et Fielden. Bien qu’ils étaient clairement innocents, Parsons, Fischer, Engel et Spies furent pendus le 11 novembre 1887 et Lingg mourut en prison. Le meurtre des quatre hommes, devenus les Martyrs d’Haymarket, déclencha une protestation internationale massive et amena à ce que le 1 Mai soit déclaré Journée Internationale des Travailleurs-euses. Une journée née de la brutalité étatique et de la lutte héroïque des travailleurs-euses, une journée qui appartient au prolétariat international.
En ce 1e Mai nous voyons à nouveau le capitalisme et les forces étatiques attaquer la classe ouvrière. Le monde est en proie à une crise économique qui résulte de l’instabilité inhérente au capitalisme. La mondialisation a libéré le capitalisme des contraintes des frontières nationales et l’oppression de l’État augmente, utilisée par les gouvernements pour attaquer la résistance de la classe ouvrière, tout cela dans les intérêts du capitalisme international.
Mais bien qu’aujourd’hui nous faisons face à des conditions remarquablement similaires à celles des travailleurs-euses à l’époque du premier 1e Mai, la réponse de la classe ouvrière internationale est différente. Le premier mouvement ouvrier tournait le dos au réformisme et cherchait à construire des syndicats révolutionnaires, pour lancer une contre-attaque puissante contre le capitalisme. Aujourd’hui les travailleurs-euses sont majoritairement organisé-es dans des syndicats réformistes qui sont totalement incapables d’assumer et de résister à la nature mouvante du capitalisme mondialisé.
Pour réussir les travailleurs-euses doivent rejeter le réformisme et les politiques électorales, pour se tourner à nouveau vers l’internationalisme, la solidarité et l’action directe comme moyens de s’organiser en tant que classe pour affronter directement la dictature économique capitaliste. Une dictature désormais clairement révélée à travers l’Europe, plus spécialement au Portugal, en Italie, en Grèce et en Espagne, où des mesures d’austérité brutales sont imposées aux travailleurs-euses.
Que ces économies sud-européenne soit attaquées n’est pas surprenant. Un puissant groupe de financiers anglo-américains s’est mis d’accord en novembre 2009 qu’une attaque de diversion sur l’euro, centrée sur les économies méditerranéennes plus faibles, serait un moyen idéal pour soulager la pression sur le dollar US meurtri, alors à son plus bas niveau. Ce fut suivi par des attaques médiatiques et une spéculation financière coordonnée visant les pays soit-disant PIGS (Portugal, Italy, Greece, Spain, Pigs signifiant porcs…).
Ces attaques ont rencontré une résistance ouvrière grandissante que l’AIT a totalement soutenu. Il y eu récemment une Grève Générale le 22 mars au Portugal telle que l’a rapportée l’AIT-Portugal et l’USI-AIT est active au sein des ripostes contre les violentes mesures d’austérité en Italie. Des ripostes ont eu lieu et continuent en Grèce, et les travailleurs-euses de l’hôpital de Kilkis ont montré la voie en occupant l’hôpital. Grève Générale en Espagne le 29 mars, et de futures mobilisations y sont initiées par la très active CNT-AIT contre les assauts massifs sur les conditions et les droits des travailleurs-euses !
L’année dernière l’AIT a également été impliquée dans d’innombrables campagnes internationales et d’actions de solidarité envers les travailleurs-euses du monde entier. Les 29, 30 et 31 mars l’AIT a également organisé avec succès les Journées d’Actions contre les Mesures d’Austérité Capitalistes, l’Exploitation et l’Oppression. C’est à travers de telles campagnes et d’actions de solidarité, plutôt que juste des paroles, que l’AIT se développe.
L’AIT est composée d’anciennes et de nouvelles sections démontrées par les commémorations de cette année : l’USI-AIT (Italie) a 100 ans, la NSF-AIT (Norvège) à 95 ans, et la jeune et pleine de vitalité ZSP-AIT (Pologne) a 5 ans. En plus de cela, la fin de l’année marquera la commémoration des 90 ans de l’AIT et de sa (re)fondation à Berlin !
En ce 1e mai 2012 notre message aux travailleurs-euses du monde entier reste le même qu’à l’époque des Martyrs d’Haymarket : le Capitalisme est et restera toujours un système basé sur l’exploitation et l’oppression. C’est un système barbare qui engendre la misère humaine, le désastre écologique, le chômage, le fascisme et la guerre.
En tant que tel le capitalisme ne peut être réformé. Le réformisme est utilisé par le capitalisme afin d’affaiblir et d’ébranler l’auto-organisation, la lutte et l’émancipation des travailleurs-euses. Pour nous travailleurs-euses, le seul chemin vers l’émancipation est de prendre le contrôle de notre propre lutte : une lutte dirigée contre et en dehors des structures de collaboration de classe, et qui par l’Action Directe et la Solidarité affronte et défait le capitalisme pour établir le Communisme Libertaire !
Pour l’Auto-Emancipation des Travailleurs-euses !
Vive l’AIT et l’Anarchosyndicalisme !
Oslo, 28 avril 2012
Cette année le 1e Mai a une signification spéciale puisqu’il marque le 125e Anniversaire du meurtre des Martyrs d’Haymarket par le gouvernement des Etats-Unis en 1887. En 1886 une campagne internationale fut lancée pour obtenir la journée de 8 heures. Dans le cadre de cette campagne, une grève fut appelée à Chicago le 1e Mai 1886. Le 4 mai, lors d’une manifestation appelée en soutien à la grève, une bombe provocatrice explosa. L’État chercha à rendre coupable les anarchistes qui avaient été au premier plan de la campagne.
Le gouvernement arrêta 8 anarchistes, Parsons, Fischer, Engel, Spies, Lingg, Schwab, Neebe et Fielden. Bien qu’ils étaient clairement innocents, Parsons, Fischer, Engel et Spies furent pendus le 11 novembre 1887 et Lingg mourut en prison. Le meurtre des quatre hommes, devenus les Martyrs d’Haymarket, déclencha une protestation internationale massive et amena à ce que le 1 Mai soit déclaré Journée Internationale des Travailleurs-euses. Une journée née de la brutalité étatique et de la lutte héroïque des travailleurs-euses, une journée qui appartient au prolétariat international.
En ce 1e Mai nous voyons à nouveau le capitalisme et les forces étatiques attaquer la classe ouvrière. Le monde est en proie à une crise économique qui résulte de l’instabilité inhérente au capitalisme. La mondialisation a libéré le capitalisme des contraintes des frontières nationales et l’oppression de l’État augmente, utilisée par les gouvernements pour attaquer la résistance de la classe ouvrière, tout cela dans les intérêts du capitalisme international.
Mais bien qu’aujourd’hui nous faisons face à des conditions remarquablement similaires à celles des travailleurs-euses à l’époque du premier 1e Mai, la réponse de la classe ouvrière internationale est différente. Le premier mouvement ouvrier tournait le dos au réformisme et cherchait à construire des syndicats révolutionnaires, pour lancer une contre-attaque puissante contre le capitalisme. Aujourd’hui les travailleurs-euses sont majoritairement organisé-es dans des syndicats réformistes qui sont totalement incapables d’assumer et de résister à la nature mouvante du capitalisme mondialisé.
Pour réussir les travailleurs-euses doivent rejeter le réformisme et les politiques électorales, pour se tourner à nouveau vers l’internationalisme, la solidarité et l’action directe comme moyens de s’organiser en tant que classe pour affronter directement la dictature économique capitaliste. Une dictature désormais clairement révélée à travers l’Europe, plus spécialement au Portugal, en Italie, en Grèce et en Espagne, où des mesures d’austérité brutales sont imposées aux travailleurs-euses.
Que ces économies sud-européenne soit attaquées n’est pas surprenant. Un puissant groupe de financiers anglo-américains s’est mis d’accord en novembre 2009 qu’une attaque de diversion sur l’euro, centrée sur les économies méditerranéennes plus faibles, serait un moyen idéal pour soulager la pression sur le dollar US meurtri, alors à son plus bas niveau. Ce fut suivi par des attaques médiatiques et une spéculation financière coordonnée visant les pays soit-disant PIGS (Portugal, Italy, Greece, Spain, Pigs signifiant porcs…).
Ces attaques ont rencontré une résistance ouvrière grandissante que l’AIT a totalement soutenu. Il y eu récemment une Grève Générale le 22 mars au Portugal telle que l’a rapportée l’AIT-Portugal et l’USI-AIT est active au sein des ripostes contre les violentes mesures d’austérité en Italie. Des ripostes ont eu lieu et continuent en Grèce, et les travailleurs-euses de l’hôpital de Kilkis ont montré la voie en occupant l’hôpital. Grève Générale en Espagne le 29 mars, et de futures mobilisations y sont initiées par la très active CNT-AIT contre les assauts massifs sur les conditions et les droits des travailleurs-euses !
L’année dernière l’AIT a également été impliquée dans d’innombrables campagnes internationales et d’actions de solidarité envers les travailleurs-euses du monde entier. Les 29, 30 et 31 mars l’AIT a également organisé avec succès les Journées d’Actions contre les Mesures d’Austérité Capitalistes, l’Exploitation et l’Oppression. C’est à travers de telles campagnes et d’actions de solidarité, plutôt que juste des paroles, que l’AIT se développe.
L’AIT est composée d’anciennes et de nouvelles sections démontrées par les commémorations de cette année : l’USI-AIT (Italie) a 100 ans, la NSF-AIT (Norvège) à 95 ans, et la jeune et pleine de vitalité ZSP-AIT (Pologne) a 5 ans. En plus de cela, la fin de l’année marquera la commémoration des 90 ans de l’AIT et de sa (re)fondation à Berlin !
En ce 1e mai 2012 notre message aux travailleurs-euses du monde entier reste le même qu’à l’époque des Martyrs d’Haymarket : le Capitalisme est et restera toujours un système basé sur l’exploitation et l’oppression. C’est un système barbare qui engendre la misère humaine, le désastre écologique, le chômage, le fascisme et la guerre.
En tant que tel le capitalisme ne peut être réformé. Le réformisme est utilisé par le capitalisme afin d’affaiblir et d’ébranler l’auto-organisation, la lutte et l’émancipation des travailleurs-euses. Pour nous travailleurs-euses, le seul chemin vers l’émancipation est de prendre le contrôle de notre propre lutte : une lutte dirigée contre et en dehors des structures de collaboration de classe, et qui par l’Action Directe et la Solidarité affronte et défait le capitalisme pour établir le Communisme Libertaire !
Pour l’Auto-Emancipation des Travailleurs-euses !
Vive l’AIT et l’Anarchosyndicalisme !
Oslo, 28 avril 2012
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