Mardi 20 décembre, la CGT appelait à un rassemblement devant le centre Leclerc à Lapardieu contre le licenciement d’une syndicaliste.
Dans notre stratégie de relayer les luttes et de les étendre, de lutter contre le corporatisme, mais également pour montrer notre solidarité de classe, l’Union Locale de la CNT-AIT 63 avait décidé de se rendre au piquet. Comme pour Jacky et Jérome, nous ne venions pas pour cautionner le syndicalisme de la CGT, mais pour défendre une travailleuse.
Environ 80 CGTistes se sont rassemblé-e-s sous le vent et la pluie, rejoint-e-s donc par un groupe de militant-e-s anarchosyndicalistes. Nous notions rapidement qu’aucun autre syndicat n’est venu en solidarité… ni la CFDT, ni SUD… Le rassemblement ressemblait à un rassemblement traditionnel CGTiste : verres de rouge, sandwichs, chips, discours des chefs… Pendant que des militant-e-s CGT diffaient un tract aux client-e-s. Notre présence, comme seul autre syndicat en soutien, s’est fait remarquer. Mais bon, on s’ennuyait ferme.
Puis, d’un coup, de la « base » (pas des chefs), il est décidé que seul un rassemblement ne fera pas pression sur la direction. On décide alors de rentrer dans le Leclerc, pour manifester. Les vigiles, débordés, ne purent rien faire… Durant 20 bonnes minutes, c’est donc 80 personnes qui manifestent dans le hall du Leclerc, « Non à la répression », « Liberté syndicale ». Des militant-e-s exigent que le patron descende. Il refusera. Au passage, peu avant, un membre du NPA est venu nous expliquer tous les bienfaits du dialogue sociale, que la négociation est obligatoire, que l’action directe ça existe plus… Acculé dans sa direction, le patron a compris le message. Les médias ont filmé le rassemblement bien sage, pas la manif sauvage…
De l’aveu de tout le monde, cette action directe fut efficace, et on devrait faire ça plus souvent. A la télé, le patron de Leclerc a dénoncé ce qui se passait, parlant « d’anarchie »… c’est comme ça qu’on y viendra !
En sortant, on demande à une militante CGT les suites… coup de « chance » elle est conseillère prud’homale (et nous a juré que la CGT ne recevait pas 1 centime de l’État, ah ce bon vieux Staline) … le dossier est en attente aux prud’hommes. On dit que c’est dommage de s’arrêter là et de faire confiance à une juridiction où siègent les patrons… Elle nous dit qu’il faudra être au jugement pour faire pression, mais sans drapeaux sinon on rentre pas… « Et si on foutait la pression dedans et dehors ? » « Ah oui j’y avais jamais pensé »…
Bref cette action a fait du bien, et montre que ce que craignent le plus les patrons, c’est pas le dialogue social, mais bel et bien l’action directe !
Pour l’anarchosyndicalisme !
Dans notre stratégie de relayer les luttes et de les étendre, de lutter contre le corporatisme, mais également pour montrer notre solidarité de classe, l’Union Locale de la CNT-AIT 63 avait décidé de se rendre au piquet. Comme pour Jacky et Jérome, nous ne venions pas pour cautionner le syndicalisme de la CGT, mais pour défendre une travailleuse.
Environ 80 CGTistes se sont rassemblé-e-s sous le vent et la pluie, rejoint-e-s donc par un groupe de militant-e-s anarchosyndicalistes. Nous notions rapidement qu’aucun autre syndicat n’est venu en solidarité… ni la CFDT, ni SUD… Le rassemblement ressemblait à un rassemblement traditionnel CGTiste : verres de rouge, sandwichs, chips, discours des chefs… Pendant que des militant-e-s CGT diffaient un tract aux client-e-s. Notre présence, comme seul autre syndicat en soutien, s’est fait remarquer. Mais bon, on s’ennuyait ferme.
Puis, d’un coup, de la « base » (pas des chefs), il est décidé que seul un rassemblement ne fera pas pression sur la direction. On décide alors de rentrer dans le Leclerc, pour manifester. Les vigiles, débordés, ne purent rien faire… Durant 20 bonnes minutes, c’est donc 80 personnes qui manifestent dans le hall du Leclerc, « Non à la répression », « Liberté syndicale ». Des militant-e-s exigent que le patron descende. Il refusera. Au passage, peu avant, un membre du NPA est venu nous expliquer tous les bienfaits du dialogue sociale, que la négociation est obligatoire, que l’action directe ça existe plus… Acculé dans sa direction, le patron a compris le message. Les médias ont filmé le rassemblement bien sage, pas la manif sauvage…
De l’aveu de tout le monde, cette action directe fut efficace, et on devrait faire ça plus souvent. A la télé, le patron de Leclerc a dénoncé ce qui se passait, parlant « d’anarchie »… c’est comme ça qu’on y viendra !
En sortant, on demande à une militante CGT les suites… coup de « chance » elle est conseillère prud’homale (et nous a juré que la CGT ne recevait pas 1 centime de l’État, ah ce bon vieux Staline) … le dossier est en attente aux prud’hommes. On dit que c’est dommage de s’arrêter là et de faire confiance à une juridiction où siègent les patrons… Elle nous dit qu’il faudra être au jugement pour faire pression, mais sans drapeaux sinon on rentre pas… « Et si on foutait la pression dedans et dehors ? » « Ah oui j’y avais jamais pensé »…
Bref cette action a fait du bien, et montre que ce que craignent le plus les patrons, c’est pas le dialogue social, mais bel et bien l’action directe !
Pour l’anarchosyndicalisme !
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