Hier, une petite dizaine de militant-e-s et sympathisant-e-s de la CNT-AIT 63 se sont rassemblé-e-s, une première fois, devant une enseigne Carrefour.
En effet, à Pilar de Horadada, en Espagne, une militante de la CNT-AIT espagnole s'est faite licenciée à cause de son activité… Une campagne de boycott et de piquets a été lancé pour la réintégration de notre compagne, et relayée en Espagne bien sûr, mais aussi au Brésil par la COB-AIT, en Argentine par la FORA-AIT et en fRance, avec l'UL de Caen.
Le tract fut plutôt bien accueilli par les passant-e-s et les client-e-s, mais un salarié nous a donné un téléphone… avec la patronne au bout du fil, un poil énervée. Qu'on s'attaque à “ma petite enseigne de quartier”. Les explications ne servant à rien, un deuxième compagnon prit le téléphone, en étant bien plus clair car deux minutes après plus personne à l'autre bout du fil. En fait, le temps de vraisemblablement prévenir les flics… Rassemblement écourté du coup, mais ce n'est que le premier…
« Cher-e client-e », en franchissant la porte d'un magasin Carrefour, tu pénètres dans ce qui se fait de mieux. Derrière sa décoration aux tons doux qui te font te sentir un peu chez toi, un magasin Carrefour reste un lieu d'exploitation, de haut de gamme ! Salaires de misère, heures supplémentaires non payées, horaires éclatés bouleversant la vie quotidienne, travail imposé les dimanches et jours fériés, automatisation permettant de rogner sur les effectifs, nouvelles techniques de management et harcèlement moral jusqu'à la porte des toilettes : quand les actionnaires se frottent les mains, ce sont les salarié-e-s qui trinquent !
La culture d'entreprise a changé, l'exploitation aussi, mais reste une constante : comme toute entreprise capitaliste, la multinationale Carrefour cherche à dégager un maximum de profit. En maintenant les salaires les plus bas possibles, tout en augmentant leur marge sur la vente des marchandises, ses actionnaires et autres technocrates s'engraissent sur les client-e-s et les salari-e-és, elleux-mêmes des consommateurs-trices.
« Nous faisons le boulot, mais ce sont les actionnaires qui récoltent les bénéfices. »
Une salariée de Carrefour
Demandez donc à votre caissière si elle est satisfaite de son salaire et de sa dernière augmentation ! Et votre panier de courses : vous le remplissez toujours sans faire chauffer le porte monnaie ? Dans cette société capitaliste, nous serons toujours les dindons de la farce : salarié-e-s exploité-e-s, consommateur-tricess volé-e-s, contribuables racketté-e-s à 19,6% pour engraisser les patrons, rembourser les dettes des banques ou rémunérer toute la clique des gouvernants, nous sommes aussi de plus en plus surveillé-e-s, réprimé-e-s, empoisonné-e-s par notre environnement, infantilisé-e-s par les médias, mal logé-e-s, mal soigné-e-s, etc., etc.
3 Milliards d'euros de bénéfice en 2010 et vous ?
Mais ne nous plaignons pas : nos aïeux servaient en plus de chair à canon pour les jeux guerriers des dirigeants du monde… Car cerise sur le gâteau, nous devrions en plus nous taire ! Chez Carrefour comme ailleurs, les revendications sont à mettre au placard… Sinon, vous y finissez. Ainsi, à Pilar de Horadada en Espagne, une militante de notre Association Internationale des Travailleurs-euses (AIT) a été licenciée dernièrement en raison de ses activités syndicales gênantes pour le patronat. C'est pour exprimer notre solidarité avec elle mais aussi avec les exploité-e-s muselé-e-s de Carrefour que nous sommes ici.
Comme nous l'avons fait en 2010 devant Startpeople, multinationale du travail précaire, qui avait licencié une autre militante espagnole de l'AIT, ces pratiques doivent être révélées au grand jour car l'exploitation et la précarité s'exercent par-delà les frontières. Partout, dans nos lieux de vie et de travail, jeunes et retraité-e-s, étudiant-e-s, salarié-e-s et chômeurs-euses, femmes au foyer et grands-mères isolées : organisons-nous et refusons l'exploitation, les inégalités, l'exclusion, en commençant par nous montrer solidaires les un-e-s des autres.
NOUS NE LES LAISSERONS PAS NOUS ÉCRASER.
En effet, à Pilar de Horadada, en Espagne, une militante de la CNT-AIT espagnole s'est faite licenciée à cause de son activité… Une campagne de boycott et de piquets a été lancé pour la réintégration de notre compagne, et relayée en Espagne bien sûr, mais aussi au Brésil par la COB-AIT, en Argentine par la FORA-AIT et en fRance, avec l'UL de Caen.
Le tract fut plutôt bien accueilli par les passant-e-s et les client-e-s, mais un salarié nous a donné un téléphone… avec la patronne au bout du fil, un poil énervée. Qu'on s'attaque à “ma petite enseigne de quartier”. Les explications ne servant à rien, un deuxième compagnon prit le téléphone, en étant bien plus clair car deux minutes après plus personne à l'autre bout du fil. En fait, le temps de vraisemblablement prévenir les flics… Rassemblement écourté du coup, mais ce n'est que le premier…
Le texte ci-dessous a été diffusé.
BIENVENUE DANS LE MONDE MERVEILLEUX DE CARREFOUR !
« Cher-e client-e », en franchissant la porte d'un magasin Carrefour, tu pénètres dans ce qui se fait de mieux. Derrière sa décoration aux tons doux qui te font te sentir un peu chez toi, un magasin Carrefour reste un lieu d'exploitation, de haut de gamme ! Salaires de misère, heures supplémentaires non payées, horaires éclatés bouleversant la vie quotidienne, travail imposé les dimanches et jours fériés, automatisation permettant de rogner sur les effectifs, nouvelles techniques de management et harcèlement moral jusqu'à la porte des toilettes : quand les actionnaires se frottent les mains, ce sont les salarié-e-s qui trinquent !
La culture d'entreprise a changé, l'exploitation aussi, mais reste une constante : comme toute entreprise capitaliste, la multinationale Carrefour cherche à dégager un maximum de profit. En maintenant les salaires les plus bas possibles, tout en augmentant leur marge sur la vente des marchandises, ses actionnaires et autres technocrates s'engraissent sur les client-e-s et les salari-e-és, elleux-mêmes des consommateurs-trices.
« Nous faisons le boulot, mais ce sont les actionnaires qui récoltent les bénéfices. »
Une salariée de Carrefour
Demandez donc à votre caissière si elle est satisfaite de son salaire et de sa dernière augmentation ! Et votre panier de courses : vous le remplissez toujours sans faire chauffer le porte monnaie ? Dans cette société capitaliste, nous serons toujours les dindons de la farce : salarié-e-s exploité-e-s, consommateur-tricess volé-e-s, contribuables racketté-e-s à 19,6% pour engraisser les patrons, rembourser les dettes des banques ou rémunérer toute la clique des gouvernants, nous sommes aussi de plus en plus surveillé-e-s, réprimé-e-s, empoisonné-e-s par notre environnement, infantilisé-e-s par les médias, mal logé-e-s, mal soigné-e-s, etc., etc.
3 Milliards d'euros de bénéfice en 2010 et vous ?
Mais ne nous plaignons pas : nos aïeux servaient en plus de chair à canon pour les jeux guerriers des dirigeants du monde… Car cerise sur le gâteau, nous devrions en plus nous taire ! Chez Carrefour comme ailleurs, les revendications sont à mettre au placard… Sinon, vous y finissez. Ainsi, à Pilar de Horadada en Espagne, une militante de notre Association Internationale des Travailleurs-euses (AIT) a été licenciée dernièrement en raison de ses activités syndicales gênantes pour le patronat. C'est pour exprimer notre solidarité avec elle mais aussi avec les exploité-e-s muselé-e-s de Carrefour que nous sommes ici.
Comme nous l'avons fait en 2010 devant Startpeople, multinationale du travail précaire, qui avait licencié une autre militante espagnole de l'AIT, ces pratiques doivent être révélées au grand jour car l'exploitation et la précarité s'exercent par-delà les frontières. Partout, dans nos lieux de vie et de travail, jeunes et retraité-e-s, étudiant-e-s, salarié-e-s et chômeurs-euses, femmes au foyer et grands-mères isolées : organisons-nous et refusons l'exploitation, les inégalités, l'exclusion, en commençant par nous montrer solidaires les un-e-s des autres.
NOUS NE LES LAISSERONS PAS NOUS ÉCRASER.
RESISTONS !
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