Rassemblement le lundi 20 Septembre à 19h devant l’ambassade Russie
40-50, boulevard Lannes à Paris 16ème - RER C : Arrêt « Avenue Henri Martin »,
Métro : ligne 2 « Porte Dauphine », ou ligne 9 « Rue de la Pompe »
40-50, boulevard Lannes à Paris 16ème - RER C : Arrêt « Avenue Henri Martin »,
Métro : ligne 2 « Porte Dauphine », ou ligne 9 « Rue de la Pompe »
En résumé :
Des personnes investies dans la sauvegarde d’une forêt en Russie, et d’autres personnes solidaires de cette lutte en Biélorussie - ainsi que des journalistes - subissent de plein fouet la répression de l’Etat russe : arrestations, brutalisations, menaces, tortures en interrogatoire, et même meurtre.
Certains sont encore en prison et ont besoin de notre aide pour en sortir (vivants !) : c’est pour ça qu’on appelle à mettre la pression sur les ambassades, les consulats, les missions économiques et culturelles de la Fédération de Russie, sur les événements publics et culturels qui ont des rapports à la Russie, et d’envoyer des télécopies et des lettres au tribunal, au Parquet et au gouvernement russes.
Qu’est-ce qui se passe (encore...) en Russie ?
Une belle et très ancienne forêt entoure une partie de Moscou et de sa banlieue... permettant aux gens de la ville et aux gens de la campagne de profiter des joies (gratuites!) de la nature. Cette forêt permet aussi d’absorber une grande quantité de la pollution de l’air qui vient des grosses usines et des activités économiques de Moscou. Bref, cette forêt est super importante !, qu’on veuille simplement s’y balader, y habiter ou ne pas mourir asphyxiés.
Pourtant, c’est pile à travers cette forêt que les autorités russes ont décidé de construire une énorme autoroute pour relier Moscou et St-Petersbourg (encore ! parce que y‘a déjà des routes et autoroutes qui les relie hein...) : et c’est tellement moins compliqué de faire du “tout droit” en rasant tout...
La forêt ? Le poumon de Moscou et de ses habitants ? Les protestations des gens du coin ? Ils s’en foutent... Le contrat, d’un montant total de 1,8 milliards d’euros, prévoit la réalisation d’un tronçon de 44 kilomètres, comprenant 10 voies, 5 ponts et 6 viaducs.
En quoi ça nous concerne ?
D’abord, parce qu’on est tous et toutes humains et solidaires ! Ensuite, parce que c’est une grosse entreprise française qui a le marché de la construction et de l’exploitation de cette autoroute :
“Un groupement composé de Vinci Concessions et de l’entreprise russe N-Trans vient d’être déclaré "concessionnaire pressenti" pour réaliser la première tranche de l’autoroute Moscou Saint-Pétersbourg“ annoncait en 2008 le major du BTP français, fier comme un coq... (volatile célèbre pour chanter en ayant les deux pieds dans le fumier).
Il s’agira d’une autoroute à péage (encore un bon moyen de taxer du fric !). Les travaux, longs de 36 mois, seront réalisés par Vinci Construction Grands Projets et Eurovia, ainsi que des entreprises locales. Le tracé prévu passait par le principal aéroport de la capitale russe, Cheremetievo, et devait démarrer à Khimki, dans la banlieue de Moscou. Le groupement, baptisé "North West Concession Compagny", assurera la construction du tronçon mais aussi son financement et son exploitation. Le maître d’ouvrage est "Routes de Russie", l’agence des routes, émanation de l’Etat fédéral russe. L’Etat russe apportera, lui, 640 millions d’euros de subvention. Au final, l’ensemble de l’autoroute Moscou-Saint-Pétersbourg devrait s’étendre sur 650 km.
Un marché juteux - aux nombreuses sociétés et groupements d’intérêts économiques et politiques - qui a déjà fait couler le sang.
La résistance populaire prend cher...
Malgré l’existence de plans alternatifs pour l’autoroute - qui permettraient de se passer d’une déforestation - et en dépit des protestations actives des écologistes et de la population locale, les autorités (comme d’habitude et dans tous les pays...) ont refusé d’écouter.
Au contraire, les autorités ont fait plusieurs démarches visant à imposer le silence aux contestataires. Plus d’une fois les autorités de Khimki ont recouru à la violence contre les défenseurs de la forêt de la ville : en empêchant les actions de protestation, en appelant les nationalistes racistes à disperser les manifs des écologistes et des habitants de la ville, en arrêtant illégalement plein de monde et en attaquant physiquement des journalistes.
Des “personnes inconnues” (sûrement pas inconnues des autorités...) ont mutilé le rédacteur en chef du journal local “Khimkinskaïa Pravda” Mikhaïl Beketov (qui avait âprement critiqué les autorités), et d’autres “personnes inconnues” ont assassiné l’employé d’un autre journal d’opposition, Sergueï Protazanov.
Le 28 juillet 2010, plus de 200 personnes - jeunes antifascistes et anarchistes - ont mené une manifestation spontanée devant la mairie de Khimki (la banlieue nord de Moscou), pour la défense de la forêt et pour exiger l’arrêt des menaces et des brutalités contre la population. Après quelques incidents mineurs (plusieurs vitres cassées), dès le lendemain la police russe et les services secrets déclenchent une chasse aux antifascistes disproportionnée: une fois signalés à l’attention du “centre anti-extrémiste” et du “Service Fédéral de Sûreté” (l’ex-KGB), les défenseurs de la forêt de Khimki et les antifascistes sont amenées de force aux interrogatoires ; des témoignages ont été rapportés, expliquant comment des blessures physiques sont infligées pour arracher les “aveux” dont la “Justice” a besoin.
2 militants des mouvements sociaux connus, Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov, sont arrêtés et menacés de 7 ans de prison pour vandalisme (sans preuves !). D’autres militants, surtout des antifascistes, subissent eux aussi des poursuites policières et des “visites surprise” à domicile...
Idem en Biélorussie, où le 30 août 2010 un groupe d’anarchistes (soupçonnés d’être peut-être des flics déguisés en anarchistes) attaque l’ambassade de Russie avec des cocktails Molotov.
C’est alors le prétexte idéal pour les autorités : en pleine période électorale du gouvernement du président Loukachenko, la Police a alors carte blanche pour “nettoyer” l’opposition, dont les antifascistes et les anarchistes... D’ailleurs, la chasse aux activistes a commencé le jour même où le corps d’Alekh Biabenine, éditeur d’un site Internet d’opposition, a été trouvé sans vie.
Comme en Russie, plusieurs personnes ont été arrêtées, menacées, torturées en interrogatoire, et beaucoup sont encore en prison.
Et maintenant ?
Ayant peur d’une vague montante des protestations contre la déforestation, les autorités ont enfin reculé en exprimant leur volonté de réviser le projet de l’autoroute. Mais il n’y a pas lieu de crier victoire. Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov sont toujours en prison. À la fin septembre 2010 se tiendra la prochaine audience pénale qui devra se prononcer sur une remise en liberté, dans l‘attente du jugement...
AVERTISSEMENT CONCERNANT LA TENTATIVE DE RECUPERATION IDENTITAIRE DE LA LUTTE DE KHIMKI...
Nous, militant-e-s de la Conféderation des Anarchosyndicalistes Révolutionnaires (KRAS, section de l’Association Internationale des Travailleurs-euses en Russie) et militant-e-s de la CNT-AIT, sommes en totale solidarité avec les résidents de Khimki et avec la communauté écologiste qui proteste contre la destruction barbare de la forêt Khimki. Nous considérons intolérable le fait que les autorités de la ville utilisent un gang de brutes néo-nazies pour combattre les défenseurs de la forêt.
Reconnaissant la validité et la justesse de la résistance civile, nous nous alarmons en même temps de la tentative de l’extrême-droite de traduire une indignation populaire justifié dans des termes nationalistes.
Nous sommes atterrés que dans les récentes protestations devant l’administration de Khimki, certaines personnes agissants au nom des "antifascistes" et des "anarchistes", aient lancé des slogans chauvins en défense de la forêt "russe", qu’ils aient déployé des banderoles délibérément écrites en caractères traditionnels slavoniques ("vieux russe", caractéristiques de l’Eglise orthodoxe), et qu’ils aient caractérisé le pouvoir actuel de "puissance occupante", comme on le disait des nazis allemands en 1941.
Nous sommes convaincus que notre environnement n’appartient pas à un quelconque "peuple" ou "individu" en particulier, mais est l’héritage commun de l’humanité et la clé de sa survie. Les appels à protéger la forêt "russe" de certains envahisseurs étrangers (de façon implicite les "non-russes") ont seulement alimentés les sentiments nationalistes et sont absolument inacceptables dans la bouche de gens qui se considèrent eux même comme "antifascistes", et plus encore anarchistes !
Nous sommes indignés par les tentatives de personnes, empruntant des slogans nationalistes, d’utiliser pour leur pub le nom de Stanislav Markelov qui était un anti-nationaliste convaincu. Nous rappelons que dans les pages du "Livre Rouge de l’Antifa", Stanislas appelait les gauchistes à abandonner les slogans patriotiques. Les tentatives d’invoquer son nom au cours d’une action sous des slogans nationalistes ne sont pas tolérables.
MORT AU NATIONALISME ! NATIONALISTES HORS DES MOUVEMENTS SOCIAUX !
Cnt AIT (Association Internationale des Travailleurs)
http://cnt-ait.info contact@cnt-ai...
Adresse Postale : CNT-AIT 108 rue Damrémont 75018 PARIS
Plus d’informations (en anglais et russe) sur le site des compagnons de la section en Russie de l’AIT :
Tract à télécharger, pour le déposer devant l’agence ou le chantier Vinci le plus proche de chez vous :
http://cnt-ait.info/article. php3?id_article=1841
http://cnt-ait.info/article.
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